Des nouvelles fraîches

Hello,

l’atelier travaille sur une enquête policière à épisode dans l’objectif d’une diffusion radiophonique sur le thème de l’immeuble. La trame est faite, les personnages construits et leur appartement dans l’immeuble prêts à être emménagés !

Pour toujours sensibiliser le public à l’écriture, l’atelier a animé le 24 janvier une buvette littéraire et a organisé un goûter concert avec la chanteuse à la voix folk, Eloïse. Cet après-midi fut une grande réussite tant sur le plan de la participation bénévole, le nombre de participants (une quarantaine), la qualité des productions que sur le plan de l’ambiance, on avait plus envie de se quitter ! Ci-dessous l’article fort sympathique de La Montagne.

buvette hivernale la montagne 29.01.2015

Les aventures de l’atelier d’écriture continueront le vendredi 20 février, toujours 20h à la MJC de Cosne d’Allier.

Séance d’Octobre

Bonjour,
Bienvenue aux nouveaux arrivant de l’atelier ! 3 têtes toutes fraîches !
Première consigne de cette séance : créer une histoire en utilisant les 6 pronoms personnels dans l’ordre.

Je pars en voyage, Tu m’accompagnes en râlant, Elle sera toujours avec nous, Nous nous disputerons, Vous verrez, Ils riront de nous

Je suis sourd, Tu es aveugle, Il est muet, Nous sommes tous des humains, Vous vous moquez, Ils mourront tous un jour comme tout le monde

Je sors les ingrédients, Tu mélanges tout dans un saladier, Il plonge les deux mains dedans, Nous lui lavons les mains et versons la pâte dans un moule.Direction le four 30 Minutes, Vous arrivez,sentez que le gâteau est cramé mais restez positives, Ils vont faire ceux qui n’ont rien remarqué et être polis, N’est-ce pas?

Je rentre à l’appartement, Tu ne m’y attends pas, Elle m’observe, stupéfaite, Nous crions, pleurons, parlons, Vous repartez, ensemble, Elles sont longues les minutes, les heures, les journées qui suivent.

Je frappe à la porte , Tu n’ouvriras pas, Il est dommage de réagir ainsi, Nous n’irons plus au bois , Vous avez coupé les lauriers, Ils ne refleuriront plus…

Je t’invite à dîner, Tu viens avec Josiane, Elle ne dit pas un mot de la soirée, Nous discutons tous les deux, Vous repartez fâchés, Ils ne remettrons plus jamais les pieds à la maison.

Je dois m’évader, Tu m’as dit que tu connaissais un moyen, Il doit faire sa ronde vers 2h, Nous repartirons à moins le quart, Vous restez là, désolé !, Ils nous chercherons mais, s’il vous plait, ne dites rien.

Je les ai vues sur les fils, Tu as fermé tes volets, Il reviendra cet hiver, Nous nous tiendrons chaud au coin du feu, Vous chanterez leur arrivée, Elles annonceront un nouveau printemps!

Deuxième consigne : créer un menu gastronomique à partir d’un thème.

Menu Colère : Amuse-gueule de cons, Hachis menu de betteraves rouges aux 4 vinaigres, Requin à la diable et son effiloché de piments aigres, Court-bouillon de rate et sa bisque de rage,  Crottin sec, dessert qui se mange froid au choix : Citron givré / Bouilli de fruits rouges / Écrasé de Genthiane.   Vin : Cuvée de raisins de la colère

Menu farceur : Zizi coin-coin, Petit farcis de mouches et vermisseaux, Bulles de poisson sur lit d’algues, Sauté de Kangourou avec sa fricassée de péteux, Boules du Colonel, Trous de gruyère et fromages qui puent, Farandole de lutins en pain d’épices et de trolls en nougatine accompagnée d’un coulis de malabars, Café et meringues de nains de jardin.       Vin de Noah et d’herbe qui fait rire.

Menu Killer : Fromage de tête / Cervelle / Sanguette, Coeur brisé avec son doigt de vin rouge / Hachis de tripes avec son gang de pommes de terre / Explosion de fromages / Char de fruits avec son coulis de fraises.  Boissons : Jus de tomates, Canon de rouge, Orange sanguine

Menu colère : Émietté de thon et tomates concassées, Merlan en colère et ses pommes de terre grenailles, Fromage battu et ses herbes finement hachées, Éclair au café.
Café serré.    Vin : Lacryma Christi

Menu sportif : Soupe au pistou, Poulet à l’orange accompagné de ravioles d’endives sautées
Chamois d’Or, Paris-Brest.      Boisson : jus de fruit multivitaminé

Menu tueur : Amuse gueule Blanc de Saint, Mise en bouche Roulette russe du chef
Macédoine à la fêta Grecque, Éventré de Dorade Royale avec fusillade de petits oignons
Canard au sang et sa chevrotine de rutabaga écrasé, Tuerie de veau et ses trompettes de la mort, Cratère d’ obus normand, Berezina de Truffade, Tête de moine de Tiberine, Cratère d’obus Normand, Champignon atomique et son coulis d’orange.    Boissons : Ouzi blanc / Pet charmant mortel / Champagne explosif / Eau de la mort

La deuxième partie de l’atelier fut consacrée à l’élaboration de personnages pour la nouvelle création de l’atelier qui se passera dans un immeuble…

Plusieurs personnages ont été créés à partir d’objets tirés d’un sac mystère…

Le mystère reste donc entier !

à demain, vendredi 14 novembre, à 20h à la MJC de Cosne.

Bises à tous

 

 

 

Séance du mois de Mai

 

Une séance qui pourrait aller de l’ultra réalisme à l’imaginaire absurde, bref, le monde de l’enfance quoi… bonne lecture !

Nos chambres d’enfant…

C’est une chambre claire, avec une très grande fenêtre qui donne sur une jolie cour fleurie. Il y a un rideau ancien, fait au crochet où se mêlent des quadrillages et des fleurs. Sur le papier peint, des papillons roses et bleu-ciel se chamaillent. Je fais mes devoirs sur un bureau blanc fragile et je dors dans un lit une place avec une couette blanche. Ma poupée, elle, dort à mes pieds, dans un petit lit agrémenté d’un drap à carreaux rouges et blancs, elle a une petite armoire en bois pour ranger ses affaires. Au sol, un tapis avec des routes pour les petites voitures que je n’ai pas. Il y un pouf en métal surmonté d’un fin cousin vert. Je n’ai pas d’armoire, mes habits sont rangés dans une autre pièce. Tout est clair dans cette chambre.

Tout, sauf, seul, imposant, gâchant le tout, un énorme secrétaire en acajou mange toute la lumière : il n’est pas pratique (mes boîtes de jeu sont tournées dans un sens puis dans un autre sans jamais pouvoir laisser la porte se refermer correctement) et le loquet ne tient plus, de sorte que la partie «secrétaire » qui s’ouvre horizontalement est dangereuse. On pourrait croire qu’il est à pois blancs, mais non, ce sont de fines traces de restes d’auto-collants arrachés. Ce meuble trône comme une ombre au milieu de ma chambre.

Marie

2ème étage droite du 128 avenue des guineberts, au fond du couloir, ma chambre que je partageais avec ma soeur ; au mur du papier peint vert où de petites silhouettes nous servaient de base de coloriage.
Deux petits lits en acajou, de chaque côté contre le mur, et au milieu : le fameux tapis gris qui me servit de monstre toute mon enfance.
Je faisais mes devoirs sur un secrétaire en acajou qui s’ouvrait comme un ventre, c’était là que je cachais mes secrets, mes lettres, mes cigarettes, mes disques, et plus tard mes pilules.
L’armoire en acajou, elle aussi, était pleine à craquer, ses portes ne fermaient plus…
Et surtout, il y avait ma soeur, couchée dans le lit « jumeau »avec un édredon jaune poussin et un dessus de lit bariolé rappelant vaguement un souk
de Marrakech ou el condor pasa… Je me souviens qu’il faisait froid dans cette pièce au coin de deux bâtiments exposés au Nord mais de la fenêtre, tout Montluçon, s’étendait  jusqu’aux côtes de Thizon, où je m’évadais pour prendre la route de la forêt de Tronçais qui était déjà à l’époque mon vrai chez moi.

Jo

 

Il m’aura fallu attendre l’année de mes 15 ans pour avoir enfin une chambre à mon idée.

Je ne garde pas de ma chambre d’enfant de souvenirs attendrissants ou nostalgiques.

Nous y dormions, mon frère et moi, chacun dans un cosy , sorte d’encadrement en bois flanqué sur la longueur du lit. On y trouvait des niches, des petits tiroirs, des emplacements réduits où il était difficile de poser des objets tant pour leur exiguïté que par leur instabilité. Le moindre coup dans le cosy faisait s’écrouler bibelots et objets de décoration. J’arrivais, près de ma tête à ranger quelques livres de la bibliothèque rose, puis verte.

Mon frère, de son côté empilait les 45 tours des Beatles et des Rolling Stones. Pas de vraie intimité dans cette chambre. Pas de décorations. Un papier peint insipide et «  passe- partout » où l’on nous interdisait de punaiser le moindre poster, la moindre fantaisie. Un couvre lit en satin rose – depuis je déteste le satin. Une couverture électrique pour les nuits froides qui, un hiver faillit mettre le feu à mon lit. J’ai retrouvé en déménageant la maison de mes parents la couverture qui en gardait les stigmates.

A mon adolescence, mon frère ayant emménagé dans une pièce au rez de chaussée, je pus enfin prendre possession de la pièce, l’aménager à ma convenance et m’y sentir enfin chez moi.

Pierre-Antoine

Un petit lit de chaque côté : un pour ma sœur, un pour moi. Draps à rayures roses et blanches sous le dessus de lit chenillé marron…

Un secrétaire pour les devoirs de la grande. Une armoire  pour ranger nos vêtements et… ce qu’on appelait la penderie bien que l’on n’y pendait rien du tout. C’était une espèce de grand placard juste derrière la porte. Les étagères  étaient masquées par une lourde tenture d’inspiration marocaine. Je ne sais pas ce qui était rangé sur les rayons du haut. Je n’y avais pas accès, et, bizarrement cela ne m’intéressait pas. Seul le bas m’était réservé. On avait sans doute ôté un rayonnage car je pouvais y entrer debout. A l’intérieur, le désordre total. Enfant, j’étais incapable de ranger mes jouets et ma sœur ne s’y intéressait plus depuis longtemps.

Le jeudi, mon frère triait pour moi poupées, dînette, livres et cahiers, morceaux de jeux sortis de leur boite.

Lui, dormait dans le salon.

Agnès

Une vilaine moquette marron mouchetée de tâches plus sombres, plutôt rugueuse, mais sans doute facile à entretenir.

Un papier peint en dégradés de rose et mauve. Un personnage, je crois, s’y répliquait à l’infini. Des courbes, à donner le vertige les jours de forte fièvre.

La commode aux poignées rondes, aux poignées miel et comme polies sous la caresse répétée des mains qui ouvraient les tiroirs. Bruit du tiroir qui coulisse en musique de chambre.

Anne-Cé

Nos maisons imaginaires…

Imaginez un coucher de soleil magnifique .

Imaginez une Île perdue au milieu d’une mer calme et d’un bleu limpide.

Imaginez une forêt recouvrant entièrement cette île et rapprochez-vous.

Vous voyez toutes les maisons -arbres?

Regardez bien Cet  arbre qui tout en grandissant forme une maison avec des espaces de vie circulaires.

Chaque saison apporte sa touche de couleur et d’odeur…

On y est bien et on y reste, on ferme les yeux et … on imagine un coucher de soleil,une île perdue…

C’est une maison ronde en bois dont on fait les flûtes.

Elle est bleu pizza entourée d’un joli jardin rempli de nains de pelouse.

Située dans une rue de Londres, au dessus d’elle, il y a un ciel de lit à baldaquins.

C’est une maison en U construite en U-ranium désactivé, de couleur vert paillette orange.

Elle est cernée par un cordon de CRS et située en haut d’une colline, surmontée de nuages d’une parfaite toxicité.

C’est une maison tout en rondeur. Les murs sont en chamalows roses et vert tendre. La porte d’entrée est en boudoirs. Ses colombages en barres de chocolat bardent la façade nougat avec noisettes apparentes. Construite sur pilotis, la maison surplombe la mer du Nord( un peu salée). Un ciel de vergeoise brune y fait miroiter ses reflets caramel.

Une maison de plein pied en longueur, en gaufres liégeoises, violette à colombages mauves. Elle est entourée de palissades recouvertes de bougainvillées flamboyants. A proximité de la falaise, surplombant la mer. Le ciel est par dessus le toit, si bleu, si calme… une outarde à fine aigrette plane et tournoie.

Un monstre imaginaire…

Ses huit pattes articulées comme des compas portent des ciseaux à la place des ongles. Ses yeux en taille crayon jettent des mines et sa bouche recrache des épluchures de bois. Le rapporteur qui lui sert de chapeau tourne au vent comme une girouette. Son nez en équerre lance des boulettes puantes et multicolores que ses pattes articulées aux ongles cisaillant tentent vainement de rattraper. Plein de morve coule alors de ses narines et collent aux épluchures. Il peut se rendre invisible pour approcher les enfants, leur faire peur et attaquer la maîtresse quand elle ne sort pas assez vite en récréation.

Il a huit pattes à deux doigts avec des petits ongles vernis rouge carmin. Il a un tout petit corps-tête à écailles de plumes multicolores. De longs cils recourbés ornent ses trois petits yeux orange blossom. De sa bouche en cœur de Cosne sort une longue langue épaisse parsemée de pustules qu’il se mord souvent et desquelles gicle du pus. Il bave énormément et urine abondamment, ce qui lui permet d’exécuter d’impressionnants dérapages.

Il ne possède qu’une seule et unique patte à ventouse. Surmontant cette patte, sept rangées de vertèbres reliées par une membrane souple et mouvante lui confèrent un aspect aérien et mobile. Chaque panneau de cette membrane représente un jour de la semaine. Chez certains spécimens, on peut observer, les sept pêchés capitaux, les sept nains ou les épisodes de la vie de  St Raoul né un  7 juillet. Au bout de chacune des colonnes vertébrales se tient une tête. Toutes ont des tailles différentes et deux d’entre elles sont reliées. Chaque tête possède deux ou trois yeux clignotants. Il n’a pas de bouche. Sa membrane filtre le croule (sorte de microscopiques crevettes volantes dont il se nourrit). Quand il déploie sa membrane, les jours de grand vent, le monopode à ventouse peut parcourir plusieurs kilomètres au dessus de la canopée en lâchant des pets tonitruants et parfois malodorants.

 

Séance du 22 avril 2014

Une séance totalement foutraque sur le thème du cadavre exquis… il n’y a qu’à lire les productions et on se retrouve dans des univers délirants, inquiétants mais aussi poétiques, un vrai régal !        Prochaine séance le 17 mai, 20h à la M.J.C. de Cosne

En attendant le festival : http://studiocosne.wix.com/festival-cosne-2014

 

Le Procès Verbal :

Cadavre exquis : nom commun +verbe + temps + lieu + CC de cause.

Le doudou de la petite voisine a bêché son carré de jardin en sautant juste avant l’atterrissage du Boeing dans les mers australes parce que la fin est proche.

Jean François Copé a sorti les poubelles de manière brutale un soir de pleine lune de miel dans la ville de Montcuq pour hériter de sa grand-mère.

le 06/06/66, Arielle Dombasle s’est fait cirer les chaussures en partant par erreur avec la veste de son collègue de bureau dans une poubelle pleine parce qu’il n’y avait plus de café.

La nuit dernière, à la pleine lune, le gentil petit lapin se réveille dans un trou noir, en dansant sous la pluie, pour enfin dormir sur ses deux oreilles.

A la nuit tombée, Fantomas, en se grattant le nez très lentement, a regardé par la fenêtre grande ouverte les pieds de la mariée, pour que jamais personne ne sache …

Alors que l’urne était renversée par le vent, la voisine du troisième étage a menti en mâchouillant son mouchoir sur le bord du chemin pour payer ses contraventions.

Recettes…

Cadavre exquis : Il suffit de/que …. + pour verbe à l’infinitif

Il suffit qu’il pleuve des perles pour passer de l’autre côté du miroir.

Il suffit de passer le pont pour manger à sa faim.

Il suffit de lire Freud pour enfin sortir du lot.

Il suffit de souffler sur les moustaches du chat pour atteindre le 7ème ciel.

Il suffit de courir à perdre haleine pour voir tourner les ailes du moulin.

Il suffit que la porte claque pour alléger son « petit poids » sur la conscience.

Il suffit de se gratter le lobe de l’oreille pour être en paix avec soi-même.

Il suffit de se gratter le nez pour retrouver sa boucle d’oreille.

Il suffit de siffler sous la douche pour perdre quelques kilos avant l’été.

Il suffit de suivre le chemin pour partir dans les nuages.

Il suffit que je ne mette pas mon réveil à sonner pour faire tourner la mayonnaise.

Il suffit d’embrasser un crapaud pour bien rater son train de nuit.

Il suffit de passer le pont pour endormir un bébé.

Il suffit de se baigner dans la mer morte pour faire ses valises.

Il suffit de regarder deux fois par le trou de la serrure pour trouver l’amour de sa vie.

Il suffit de défroisser délicatement ses joues au réveil pour ne pas perdre son pantalon.

Il suffit de plonger dans son bain pour entendre Anne-Cé s’esclaffer.

Il suffit de deux demi-livres de sable demi-sel pour exploser de plaisir.

Il suffit que je me concentre pour améliorer son QI.

Il suffit de de jeter à l’eau pour enfin accepter de plonger du grand plongeoir de 12 mètres.

Il suffit de siroter un whisky pour améliorer sa vision.

Il suffit d’un petit pois pour s’endormir d’un coup, d’un seul.

Il suffit d’une poussière de cristal pour chanter à tue-tête.

Vire-langue

Créer une liste collective de mots contenant un son particulier, puis par groupe de trois, créer un vire-langue.

-ch

Une charmante chenille mâchait en cachette sous un chou, des chouchous chelous chipés chez Charles le charcutier  champion des ronchons.

-Chut ! Le chinchilla cherche à te choper, charabiata le chameau. Chiche qu’il échoue !

Un riche ch’ti de Charleroi, au chapeau chelou de chochotte, cheminait en chaloupant . Un chaland louche déboucha : « chutttt, tchou, tchou, la chevillette cherra

et en chipolatas, choucroute et chocolat te changera. Chiche !

Gavroche chahute le chameau dans la chaloupe, tout en chuchotant son charabia au chamois revêche.

Choupette fait des chichis dans la calèche, elle chipote : « Chouchou chéri, tu me chiffonnes mon cachemire, tu déchires mon cache-cœur, cha chuffit ! »

-ail

Travail en pagaille, j’me taille !

Je m’encanaille et ripaille de cochonnaille sur la rocaille à Sidiailles. Vaille que vaille, et banzaï ! Mieux vaut la paille que la maille pourvu qu’on aille au lit sans fiançailles et que le papa aille au diable !

Un épouvantail canaille et débraillé tenant cisailles et tenailles sur son poitrail baillait aux cailles ; il batailla dans les broussailles, petit détail : écailla sa médaille corail. Aie, finies les épousailles !

La canaille piaille au soupirail, ailleurs la marmaille bâille aux Cornouailles et, sur la muraille du sérail, la racaille déraille.
Les doigts de pieds en éventail, un massaï fait ripaille : papaye, poiscaille et apple-pie en pagaille.

go

Un cargo plein d’escargots ergotant en argot des ragots à gogo sur les gauchos et Ségo, se gaufra dans l’agora allégorique des legos de Golgotha.

Goldorak fume des fagots de mégots de goldos, gommant l’ego de son alter ego, allant tout de go à tire larigot.

Margot le goéland gothique , aux godillots indigo, dégotés in Chicago, goba un gobelet gorgé de goyave pendant que le gorille gominé ergotait à gogo sur le goal rigolo du Congo. Saligaud !.

La pagode regorge de goélands en goguette qui mégotent et gigotent sur du gospel, fagotés comme des gogo-dancers.

Un gringo et un dingo ergotaient dans un marigot : «  Où est le mégot ? Dans le frigo à côté du gigot ou dans le cargo à côté du magot ? »

ss

Sissi suçait sans cesse ses sucettes sucrées sans se soucier de sa sœur insensée dansant sans succès sous le soleil.

  Un salsifis sans sommeil enlaça une saucisse assassinée dans son ascenseur.

La sirène rousse du Mississippi ressasse sans succès sa recette de la soupe à la sardine sauce salsifis, sans que Anne-Cé, Sophie et Céline ne puissent se sustenter avec satiété ni satisfaction. Sus à la cystite !

Le sorcier Sioux, en liesse, sifflote sur la mousse lisse : « Puisse le gosse à malice embrasser le sacerdoce de l’astuce. »

Satan sirote sa soupe dans un calice. Soudain, d’un sacd’os surgit un sioux. Celui-ci passe et repasse puis trépasse. Ça c’est sûr, Satan lui susurre des salutations salaces !

 

Séance du 25 mars

Bonjour !

Voilà les dernières productions de l’atelier…écrire pour les enfants mais aussi les plus grands !

Devinettes : Qui suis-je ?

Pourquoi me regardes-tu tout le temps ?
Les flèches pointent vers le haut... tu dois avoir faim !
Grâce à mes deux aiguilles, ta maman sait quand le gâteau du gouter est cuit. 
Pourquoi me regardes-tu encore ? Il va arriver, ma grande aiguille remonte et lorsque'elle sera bien alignée avec la petite, me partageant en deux, ton papa rentrera du travail et ce sera le temps de la rigolade... jusqu'à ce que tu me laisses me reposer.
Quand de nouveau mes deux aiguilles seront alignées tu devras te lever et m'attacher à toi pour la journée.

Pourquoi me regardes-tu tout le temps ?

Jo

J‘ai passé l’hiver à ne rien faire, comme toujours. Vide, j’étais vide. Je n’avais envie de rien.

Mais là ça y est, ça repart, je sens qu’on m’appelle.

Plein de petites voix me supplient de leur venir en aide. Et ça, ça me donne des ailes.

Alors je me concentre, et j’invoque mes super-pouvoirs, pour voler à leur secours.

Et comme toujours, le miracle a lieu; je sens une puissance qui me fait décoller, comme si j’étais saisi par une main divine, et je vole, je vole, je plonge dans l’eau, et un sentiment de pleinitude m’envahit, et alors c’est parti pour le grand vol, qui fait le tour du propriétaire: c’est l’heure de la distribution. Tournée après tournée les petites voix s’apaisent.

C’est heureux et la goutte au nez que je retourne me poser.

Nico

Dès que l’on a besoin de moi, on commence par me déchirer.
C’est toi qui, en pleurs, m’appelle.
Je ne suis pas grand, je ne suis pas gros.
Dès que tu me vois, tu te sens souvent déjà mieux, surtout quand je suis déguisé.
Nous passons quelques heures, quelques jours ensemble pour que tu sois totalement soulagé.
Mais, lorsqu’il faut que je m’en aille, je file vite pour ne pas faire revenir tes larmes.

Caro

Avec une crème ou une poudre, je me mets à buller

Boum boum,boum boum, j’ai la tête qui tourne

Ici tout est en boule et mouillé

J’ai le pouvoir d’éliminer  toute la saleté

Tout est propre et puis séché.

Pierre-Antoine

Ce que je préfère dans ma vie, c’est voir du paysage !

Je transporte la famille de jour comme de nuit, tout près ou bien, très loin.

Mes yeux exceptionnels peuvent éclairer une forêt sombre, mon front transparent vous permet d’admirer la mer ou la montagne, mes sourcils chassent la pluie, j’avance plus vite qu’un Jaguar, je suis la meilleure amie de vos vacances ou de votre petit quotidien.

Marie

J’adore quand ta maman me sort du tiroir. Je souffle pour toi notre air préféré. Pas trop fort, pas trop près.

Je pourrai te brûler dit-on. Mais bien sûr que non ; je fais attention. Tu es tellement jolie. Ne te retourne pas, je te vois (dans le miroir). Hum tu sens bon… Je soupire d’aise dans ta nuque encore humide.

– Aïe, tu m’fais mal !

– Pardon, pardon… Je rêvais. Attends, je passe de l’autre côté.

Tiens, voilà mon amie qui s’enroule autour de tes mèches. C’est à moi de jouer maintenant. Ta maman m’a réglé sur 2 et je danse le long de tes cheveux.

On est beaux tous les trois : toi, la brosse et moi (ton soupirant).

Agnès

Le matin comme le soir, entre mes doigts, soyeux, je détisse, je défroisse… Mes dents dévorent et délivrent les longs ou courts fils que la journée a entortillés, embrouillés. Je suis celle qui rend à chacun sa place sans crêpage de chignons, celle qui fait régner la loi dans la toison, la paix dans la maison.

Céline

Trois mois déjà que j’étais là … Me voilà jetée, délaissée, oubliée pour une jeunette, plus souple, plus flexible, plus ergonomique …
Mais saura t-elle repousser les miettes de biscottes et de cracottes, traquer les traces de chocolat et de Nutella, dénicher les fibres de céleri  et de salsifis, décoincer artichauts et boulettes de veau ? Prendra t-elle le temps de faire briller l’émail, de masser les gencives ?
Et le numéro en duo sera t-il toujours aussi parfait avec mon ami mentholé ?

Sophie

A pois, à fleurs, avec ou sans élastiques, de toutes les couleurs et de toutes les matières,je suis ton meilleur ami! Avec moi, tu passes toutes les barrières, tu sautes tous les fossés et escalades tous les murs. Pluie, neige,soleil, je suis là par tous les temps, rien ne me fait peur. Et surtout, grâce à moi, les petits secrets restent toujours à portée de mains et bien cachés. J’ai bien une ou deux petites faiblesses d’ordre pratique mais d’un coup de braguette magique, je les efface pour te donner alors un look décalé, aventurier voire populaire.

Anne-Laure

Je change régulièrement de couleur, passant des pastels au printemps, aux couleurs chaudes et sombres l’hiver. L’été , je perds du poids, alors qu’à la saison froide, je gonfle. Grâce à moi, les enfants rêvent, font mille voyages dans leur tête et explorent des mondes mystérieux. Parfois le soir, ils refusent de me rencontrer et souvent le matin ne veulent plus me quitter. Je suis leur confident, celui qui accueille bien au chaud les plus beaux contes et histoires de la nuit tombée. Parfois ces histoires sont tellement bizarres que j’en reste …vertical !

Dodo

Quand je roule, je tourne-boule et m’enroule sur moi-même et tout ce qui passe sous mon corps est définitivement aplati. En quelques tours de main, j’affine, je peaufine la taille et l’épaisseur de mon ouvrage. Je peux être poudré de blanc, qu’importe ma matière, ma besogne transforme l’informe en belle galette uniforme. Attention, celle-ci n’est pas encore prête à croquer. Je la livre offerte à une taule ondulée. Parfois, je m’élève dans les airs pour opprimer le gourmand qui aurait l’audace de toucher à mon œuvre inachevée. Une fois le travail terminé, j’aime prendre ma douche puis paresser un moment  pour me sécher avant de retrouver mes voisines de placard.

Florine

La Cigale et la Fourmi, Jean De La Fontaine

Consigne : Transformer la fable…

La Petite Chèvre et la Vachette

(par Pierre-Antoine)

La petite chèvre, ayant brouté le pré

Tout le matin

Se trouva fort embêtée

Quand la fermière fut rentrée.

Pas un seul brin, de pâquerette ou de feuilles.

Elle alla vite

Chez la vachette sa copine,

La priant de lui prêter

Quelques pâturages, pour s’emplir le ventre

Jusqu’au oreilles.

« Je vous en prie, laissez moi brouter » lui dit-elle

« Avant ce soir, peut être je vous le rendrai, foi d’huile de morue, de crottes de poulet et autres graines de popo ».

La petite vachette n’est pas avare :

C’est là son bon coté.

« Que faisiez vous hier 28 mai ? »

Dit-elle à cette coquine de chèvre.

« Nuit et jour, à tout le moins,

Je broutais, ne vous surprenne.

-Vous broutiez ? J’en suis fort contente.

Eh bien digérez maintenant et ne revenez que demain pour brouter mon pré.

La maîtresse et le Dirlo

(par Agnès)

La maîtresse, ayant puni

Tous les petits

Se trouva fort esseulée

Quand la cloche fut sonnée :

Pas une seule petite pirouette

De bambino ou de bambinette

Elle alla chercher mino

Chez le dirlo son poto

le priant de lui envoyer

Quelque gamin pour patienter

Jusqu’à l’heure de mamans

« Je vous le rendrai, lui dit-elle,

Avant demain, foi de pédago,

Cartable et boîte de stylos.

Le bobo n’est pas réglo :

C’est là son fardeau.

Que faisiez-vous au bureau ?

Dit-il à cette bimbo.

– Nuit et jour au tableau

Je sévissais, ne vous déplaise.

– Vous sévissiez ? J’en suis fort mal à l’aise.

Eh bien ! Pleurez maintenant.

La sorcière etl’ogre

(par Caro)

La sorcière ayant rêvassé
Toute la semaine
Se trouva fort embêtée
Quand l’appétissante fillette fit son approche :
Pas une seule goutte de potion de prête,
De reste d’œil de grenouille ou de peau de ver de terre.
Elle alla trouver un peu d’aide
Chez l’ogre, autre amateur d’enfants,
Le priant de lui fournir
Quelques ingrédients à mélanger
Jusqu’à la prochaine livraison.
« Je vous les rendrai, lui dit-elle,
Avant le soir, foi d’empoisonneuse,
les bestioles et même plus encore. »
L’ogre n’est pas compréhensif :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous cette semaine?
Dit-il a cette importune
Nuit et jour, devant mon miroir
Je m’admirais, ne vous déplaise.
Vous vous admiriez ? J’en suis fort heureux.
Et bien! Cuisinez maintenant.

La Coccinelle et le Cafard

(par Dodo)

La coccinelle s’étant maquillée toute la semaine

Se trouva toute dépitée quand la couleur fut révélée

Pas un seul petit point noir de charbon ou de calamar

Elle alla demander de l’aide chez le cafard son cousin Fred

Le priant de lui prêter quelques taches pour s’déguiser

Jusqu’à ce que ses points reviennent.

« J’ vous les rendrai, lui dit elle , avant l’hiver, foi d’ coléoptère

Promis, craché et juré »

Le cafard n’est pas coopérant, c’est là son travers gênant.

« Que faisiez vous à Bricomarché ? dit il à cette évaporée

-Nuit et jour dans chaque travée, je baguenaudais, ne vous déplaise

-Vous hésitiez, j’en suis fort aise, et bien assumez maintenant… »

La Boulangère et l’Arabe du coin

(par Jo)

La boulangère ayant mangé 
tous ses croissants
se trouva fort embêtée
quand l'heure d'ouverture fut arrivée :
Pas un seul petit pain de lait 
de sésame ou de croissant.
Elle partit en courant
chez l'arabe du coin, son concurrent
Le priant de lui filer en douce
quelles pâtisseries pour ses petites frimousses
jusqu'au ramadan prochain.
"Je vous les rendrai, lui dit-elle,
Avant la Noël, foi de Pimprenelle .
Corne de gazelle et boulettes de  chamallows.
L'épicier n'est pas d'accord
C'est son seul stock
Que faisiez-vous à l'aurore
dit-il à cette gourmande ?
- nuit et jour à toute heure
je dévore mes croissants à belles dents.
Vous dévorez ? j'en suis fort désolé
Eh bien, rongez votre poing
Et gardez l'autre pour demain. 

Le Gloubiboulaga et le Charançon

(par Céline)

Le Gloubiboulaga ayant trotté

Toute la journée

Se trouva fort fatigué

Quand la respiration lui fut coupée:

Pas un seul petit air

D’opéra ou de comédie ballet.

Il alla chercher chanson

Chez le charançon son tonton,

Le priant de lui fredonner mignon

Quelque ritournelle pour gai luron

Jusqu’à minet potron.

« Je vous ferai chanter, lui dit le Boulga,

Avant Taratata, foi de castrat,

Et du chaud et du froid ».

Le charançon n’est pas grognon:

C’est là son bon point, bon.

« Que faisiez-vous à midi?

Dit-il à ce Gloubi.

– Nuit et jour à midi,

Je slame, ne vous pâme.

– Vous rappez? J’en suis fort content.

Eh, bien! Schtroumphez maintenant. »

La Limace et La Sauterelle

(par Sophie)

La limace, ayant bavé
Tout le long du chemin,
Se trouva fort desséchée
Quand la nuit fut tombée :
Pas un seul petit reste
De mucus ou de bavouille.
Elle alla quérir repos
Chez la sauterelle sa copine,
La priant de lui trouver
Quelque feuille pour s’étendre
Jusqu’au lendemain.
« Je vous quitterai, lui dit-elle,
Avant l’aube, foi d’invertébrée,
Juré et craché. »
La sauterelle n’est pas accueillante :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous à vous traîner par ici ?
Dit-elle à cette grande rousse.
– Nuit et jour à travers la forêt
Je randonnais, ne vous déplaise.
– Vous randonniez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Disparaissez maintenant.

La Jeune Fille et Kevin

(par Marie)

La jeune fille ayant écouté ACDC

Toute la journée,

Se trouva fort assourdie

Quand l’album fut fini.

Pas un seul petit son audible,

De Iron Maidon ou Métalica !

Elle alla chercher un remède

Chez son cousin Kevin,

Le priant, de lui prêter son téléphone

Quelques secondes, pour qu’elle se commande un sonotone.

« Je t’en prie, lui dit-elle,

Avant que je ne devienne sourde, foi de donzelle,

Coton-tige et bouchons d’oreilles ! »

Mais Kevin est un geek averti,

C’est son cerveau son meilleur ami !

« Que faisais-tu avec ton vieux baladeur ?

Dit-il à cette ringarde,

– Nuit et jour, si cela te regarde,

J’écoutais du punk-métal-hard-core, ne te déplaise !

– T’es vraiment hasbeen ! J’en suis fort mal-à-laise

Eh bien ! Prends mon I-pod et écoute Rihanna maintenant !

La Chemise et le Vent

(par Florine)

La chemise, ayant séché

Tout le matin,

Se trouva fort contrariée

Quand la pluie fut arrivée :

Pas un seul petit pli

De manche ou de col épargné.

Elle appela à l’aide,

Les nuages et son ami le vent

La priant de lui envoyer

Quelques rafales pour s’égoutter

Jusqu’à être complètement essorée.

« Je vous en prie, lui dit-elle,

Avant ce soir, foi de tiroir,

Il me faut être sèche et parfaitement repassée. »

Le vent, cependant, n’est pas très conciliant,

C’est là son moindre tourment.

« Que faisiez-vous avant la vague ?

Dit-il à cette exigeante ?

– A chaque sortie,

J’étais la plus belle, ne vous déplaise.

– Vous régniez sur les autres ? J’en suis fort content.

Eh bien ! Trônez sur le fil maintenant .

La Lanterne et la Mère Fontaine

(par Florine)

La lanterne, ayant éclairé
Tout l’hiver,
Se trouva fort fatiguée
Quand la dernière goutte d’huile fut épuisée :
Pas un seul petit nuage
De pétrole ou d’huile de tournesol.
Elle alla bientôt offrir sa dernière flamme
Chez la mère Fontaine sa propriétaire,
La priant de lui laisser
Quelque place sur le bord de l’étagère pour admirer le paysage
Jusqu’à la prochaine vague de froid.
« Je décorerai, lui dit-elle,
Avec plaisir, foi de lanterne,
Cuivrée et fidèle. »
La propriétaire n’est pas sympathique :
Elle a son petit caractère.
Que faisiez-vous au matin près de la fenêtre?
Dit-elle à cette fainéante
– Nuit et jour à la réchauffer
Je m’évertuais, ne vous inquiétez pas.
– Vous la réchauffiez ? j’en suis fort fâchée.
Eh bien ! éteignez-vous maintenant.

Le Maître d’école et Maître Ruban

(par Nico)

Maître d’école, sur un oiseau perché,

Tenait en son for intérieur un esprit farouche.

Maître Ruban par hasard c’est comme ça,

Lui tint à peu près ce langage.

Hé! Ca baigne monsieur du château?

Que vous êtes beau, que vous me semblez hardi !

Sans mentir, si votre roi mage

Se rapporte à votre domicile,

Vous êtes le paquet qu’on rapporte sans ficelle.

A ces mots l’instit ne se sent pas sous les bras,

Et pour montrer son savoir-faire,

Il ouvre la boîte de Pandore

Et laisse tomber la pluie.

Maître Ruban s’en saisit et dit

« Mon bon monsieur,

Apprenez que de cheval je n’ai que les sabots. »

Cette leçon vaut bien un shampoing sans doute.

Le Maître d’école habile vesées,

Jura un peu tard que de poisson, en tire-bouchon.

Deux parties de conte : Le Petit Chaperon Rouge et Les Trois Petits Cochons

Transformer ce texte à votre guise (vocabulaire, personnages, lieux…)

Les 3 petits proprios

Bientôt après, le banquier arriva chez le premier petit propriétaire, qui avait construit sa maison à crédit, et, frappant à la porte, il s’écria :

–  Petit proprio, petit proprio, laisse-moi entrer.

Mais le petit proprio répondit :

–  Non, non, par la maigreur de mon petit salaire, tu n’entreras pas !

Alors le banquier répliqua :

– Eh bien, je te menacerai, et j’hypotèquerai, et ta maison je récupérerai !

Et il menaça et il hypothéqua et la maison récupéra.

Alors le petit proprio courut aussi vite qu’il put, et alla se réfugier chez le deuxième petit proprio.

Bientôt après, l’huissier arriva chez le deuxième petit propriétaire, qui avait construit sa maison avec un apport conséquent, et lui dit :

–  Petit proprio, petit proprio, laisse-moi entrer.

–  Non, non, par l’épaisseur de mon livret A , tu n’entreras pas !

– Eh bien, je te saisirai, ton livret A s’épuisera, et ta maison disparaitra!

Et il menaça et il saisit et la maison, aux enchères, s’envola.

Les deux petits proprios prirent leurs jambes à leurs cous et, aussi vite qu’il purent, ils filèrent chez le troisième petit proprio.

Bientôt le GIGN arriva devant la maison du troisième petit propriétaire, qui avait aménagé sa maison de famille, et lui dit :

–  Petit proprio, petit proprio, laisse-moi entrer. Mais le petit proprio répondit :

–  Non, non, par l’héritage de mon papy, tu n’entreras pas !

Alors le GIGN répliqua :

– j’enfoncerai ta porte et je te grenade lacrymogène, et ta maison s’effondrera !

 De sorte qu’il enfonça, il grenada, explosa, dynamita encore et encore.

Mais la maison ne s’écroula pas car la construction de papy Gégène était plus solide que le GIGN.

Cécile et Pierre-Antoine

Le grand manteau bleu, qui entendit le petit murmure du veau n’eut pas peur d’abord, mais croyant que sa petite fille était enrhumée, répondit :

– c’est votre mémé, le grand manteau bleu qui vous apporte un camembert et un grand bocal de saindoux que ma fille vous envoie.

Le veau lui susurre en forçant beaucoup sa voix :

– Pousse le loquet, le Pen échouera.

Le grand manteau bleu poussa le loquet et ouvrit. Le veau, le voyant entrer lui dit en se cachant sous le lit dans la couverture.
– Jette le calendos et le pot de saindoux sur le micro-ondes et viens te cacher avec moi.

Le grand manteau bleu se dessape et plonge sous lit où il est rassuré de voir combien sa petite-fille est séduisante en pyjama. Il lui dit :

– Ma petite-fille, que vous avez de petites pattes !

– C’est pour moins trotter, mémé.

– Ma petite-fille, que vous avez de petites menottes !

– C’est pour moins te chatouiller, ma mémé.

– Ma petite-fille, que vous avez un petit museau !

– C’est pour moins te renifler, ma mémé.

– Ma petite-fille, que vous avez de petites lunettes !

– C’est pour moins te reluquer, ma mémé.

– Ma petite-fille, que vous avez de petites quenottes !

– C’est pour t’embrasser.

Et en disant ces mots, le gentil veau se jeta sur le grand manteau bleu et l’embrassa.

Agnès, Jo et Dodo

Longtemps avant, le loup viendra chez le premier petit cochon qui louait un deux pièces  qui le mettait sur la paille.

– Petit goret, petit goret, j’ai mangé pendant le ramadan, j’en ai plein les dents, laisse-moi me kasher …

– Par la barbe à papa! Tu n’y penses pas! Chez moi c’est tout p’tit… Va voir mon grand frère, il habite là où tu sais, retire tes gros sabots avant d’entrer dans le bosquet.

Rapidement tout de suite, le loup s’y rendit en tapis volant:

– Petit goret, petit goret, ton petit frère m’envoie et m’invite chez toi, ouvre-moi les bras ou tu subiras la colère d’Allababi!

– Je ne suis pas au coran, pars en courant, aux mines, arrête-toi, mon aîné, là-bas, tu trouveras.

Enfin finalement, le loup toque à la porte qu’ouvre un gros cochon savant, qui en le voyant reste babouche bée!

Doit-on dévoiler au monde le chemin de la verrat-cité? Pour sûr le pourceau verra les gorets le loup adorer!

Céline et Nico

Conte GreenPeace

Bientôt après, l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, arriva chez le petit bébé phoque qui habitait un minuscule igloo, et frappant à la porte, il s’écria :

« – Bébé phoque, bébé phoque, sors de là ! Que de ta peau je me fasse un manteau.

Mais le petit bébé phoque répondit :

– Non, non, par mon mignon petit museau, je ne sortirai pas ! »

Alors, l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, répliqua :

« – Eh bien, je casserai, je démolirai et ton igloo éclatera ! »

Et il cassa, il démolit et l’igloo éclata.

Alors le petit bébé phoque glissa sur la banquise aussi vite qu’il put et alla se réfugier chez son ami le vieil éléphant.

Bientôt après, l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, arriva chez le vieil éléphant et lui dit :

« – Vieux sans défense, vieux sans défense, laisse moi entrer que de tes dents je me fasse un beau collier !

– Non, non par mes sages oreilles, tu n’entreras pas ! »

Alors, l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, répliqua :

« – Eh bien, je casserai, je démolirai et ta cabane explosera ! »

Et il cassa, il démolit et la cabane explosa.

Alors le petit bébé phoque et le vieil éléphant prirent leur jambes à leur cou et aussi vite qu’ils purent, filèrent chez leur ami l’alligator

L’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, arriva dans le marais qu’habitait l’alligator et dit :

« – Misérable lézard, misérable lézard, passe-moi ton cuir que je me fasse un sac !

Mais l’alligator répondit :

– Non, non, par les dents de mes ancêtres, tu ne m’auras pas ! »

Alors, l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales, qui bavait d’envie, répliqua :

– Eh bien, je casserai, je démolirai et ton marais disparaîtra. »

De sorte qu’il cassa, cassa, cassa et cassa encore mais le marais s’affaissa et engloutit l’horrible gros monstre jaune radioactif aux griffes aiguisées et sales qui bavait d’envie. Il n’avait ni manteau de fourrure, ni collier en ivoire ni sac en croco !

Anne-Laure, Florine et Marie

 

Séance de Février

Bonjour ! Voilà les productions du mois de février…

Détournement de textes d’auteurs :

Jean de La Fontaine, Le Corbeau et le renard

Céline :

Maître Barbaque, sur un piton rocheux perché, tenait en son cartable une baguette. Maître Festival, par la forme intrigué, lui tint à peu près ce langage :

« Eh ! Bonjour monsieur de la Baguette, que vous êtes piteux sur ce rochon, que vous me semblez grognon, sans mentir si votre quignon se rapporte à votre trognon, vous êtes l’oiseau des mauvais augures. »

A ces mots le Barbaque ne se sent pas patraque et pour montrer sa large joie, il ouvre un petit œil vicieux et laisse tomber son pain.

Le Festival s’en saisit et dit : « Mon bon monsieur, apprenez que le pain perdu, pour tout le monde ne l’est plus ! Cette leçon vaut bien une choucroute sans doute ! »

Le Barbaque, python et grogneux, jura mais en pétard qu’il ne voulait plus casser la croûte.

Dodo :

Maître Quatre-vingts sur un cageot perché

Tenait en son portable un message

Maître Minus par la curiosité rongé

Lui tint à peu près ce langage :

« Et ziva, Monsieur du grand pied

Que vous êtes cablé, que vous m’semblez branché

Sans mentir si votre réseau  se rapporte à vos pinceaux

Vous êtes le meilleur des twitos du moment »

A ces mots le bobo ne se sent pas de joie

Et pour montrer ses tas d’amis, il ouvre sa messagerie

Laisse tomber son doigt

Le Minus s’en saisit et dit :

« Mon bon Monsieur, apprenez que tout twitter

Pour bien taper doit éviter le beurre

Cette leçon vaut bien un Htag sans doute.

Le grand mec honteux et minable jura mais un peu tard de jeter son portable.

Dominique :

Le Marteau et le Ciseau

Maître Marteau sur un établi posé ,

Tenait en son clacquoir une paire de pinceaux.

Maître ciseau par le swing alléché ,

Lui tint à peu près ce discours :

Hé ! Vous voilà Monsieur du Marteau !

Que vous êtes bellâtre ! Que vous semblait tapant !

Sans mentir , si votre cognage ressemble à votre tapage ,

Vous êtes le Supertramp de la boîte à outil .

A ces mots le Marteau ne se sent plus de joie ;

Et pour montrer son Rythme and Blues

Il ouvre un big bec et laisse tomber ses pinceaux .

Le Ciseau s’en saisit et dit : « Mon bon Monsieur

Apprenez que l’outil ne fait pas la musique ,

Et que tout travailleur vit au dépend de celui qui l’exploite .

Cette leçon vaut bien une paire de pinceaux sans doute. »

Le marteau piteux et verdâtre ,

Jura mais un peu tard qu’il se syndiquerait .

Agnès :

Maître Corbeau

Maître Jason sur un escabeau perché, tenait en sa besace un cahier.
Maître Zorro par les pages attiré, lui tint à peu près ce discours :

– Eh, par ici, Monsieur du Jason, que vous êtes instruit, que vous me semblez cultivé. Sans mentir, si votre écriture se rapporte à vos lectures, vous êtes le lérot des rats de bibliothèque !

A ces mots, l’écrivaillon ne se sent pas de mine. Et pour montrer son grand style, il ouvre son cartable et laisse tomber le manuscrit.

Le Zorro s’en saisit et dit : – mon bon Monsieur, apprenez que tout pédant peut devenir perdant.

Cette leçon vaut bien un Goncourt, sans doute.

Le Jason, mine défaite jura mais un peu tard que l’on ne le plagierait plus…

Caro :

Maître Bambino, sur un banc perché
Tenait sous son coude un biniou
Maître Loup, par ce son attiré
Lui tint à peu près ce langage
« Eh hello, Mr du Bambino
Que vous êtes petit, que vous me semblez doué
Sans mentir si votre musique se rapporte à votre minois
Vous êtes l’artiste des hôtes de ces prés. »
A ces mots, Bambino ne se sent pas de zèle
Et pour montrer son talent
Il ouvre large ses bras, laisse partir son instrument.
Le loup s’en saisit et dit : « Mon bon monsieur, apprenez que

A un vieux briscard il ne faut se fier.
Cette leçon vaut bien un petit air sans doute. »
Le Bambino, triste et amer,
Jura, mais un peu tard, qu’il ne sortirait plus avec son biniou.

Cécile :

Maître Robert, sur un building perché,

Tenait en son manteau un far breton.

Maître Océan, par le pruneau attiré,

Lui tient à peu près ce langage :

« Eh, j’adore Monsieur Ducon,

Que vous êtes frigo,

Que vous me semblez cuisinière,

Sans mentir,

Si votre odeur,

Se rapporte à votre hauteur,

Vous êtes le concombre des mers de cette ville ! »

A ces mots, l’exhibitionniste ne se sent pas de limites,

Et pour montrer ses parties intimes,

Il ouvre son grand manteau,

Et laisse tomber ses pruneaux.

Maître Océan s’en saisit et dit :

« Mon bon Monsieur,

Apprenez que le Play-Maïs se colle

Avec quelques gouttes d’eau !

Cette leçon vaut bien un gâteau, sans doute ! »

Le manteau, gluant et sucré,

Jura, mais un peu tard, qu’il ne se refermerait plus.

Jo :

Maître Lion sur un éléphant perché 
tenait en sa gueule un Ipad,
Maître Girafe par un son alerté
 lui tint à peu près ce langage :
"Hé, Salut Monsieur Le félidé
Que vous êtes branché
Que vous me semblez geeké
Sans mentir si votre Facebook
se rapporte à votre Youtube
Vous êtes le maître des geeks du Web
A ces mots, le Lion ne se sent plus de joie,
et pour montrer sa superbe proie,
Il ouvre sa grande gueule 
et son Ipad il dégueule.
La girafe s'en saisit et dit :
"Mon bon Monsieur, apprenez que de tout bon geek 
Vous n'entraverez jamais que pouic !
Cette leçon vaut un Ipad sans doute
Le Lion, humilié et royal
Jura d'une manière nette
qu'il n'aurait jamais Internet.
Anne-Laure : 
Maître Robert sur un tabouret perché tenait en sa poche un mouchoir
Maître coulant par le nez enrhumé lui tînt à peu près ce langage
-"Hé, sabut monsieur du Robert, que vous êtes élégant et que vous me semblez imbéressant. Sans bentir, 
si bôtre esbrit se raborde à votre bostume , vous êbes le bizir  des êtres subérieurs."
A ces mots, le flatté ne se sent plus du tout et pour montrer sa belle prestance, il ouvre tout grand les bras
et laisse tomber son mouchoir.
Le malade s'en saisit et dit:
-"Mon bon monsieur, abbrenez que bour se faire bien combrendre, il vaut mieux ne pas bien barler. Cette leçon vaut bien un bouchoir sans doute."
le Robert , joufflu et transpirant, jura ,mais un peu tard qu'il reniflerait désormais !

Texte avec phrase inductrice : « A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil… ». Plusieurs mots imposés pendant l’écriture : Parasol/coquetterie/aiguille/masque

Céline :

A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil : le chien est affalé sur le canapé, et le chat fait sa toilette sur la chaîne hi-fi. Je fonce sur l’aspirateur, je m’active, je frotte… et ils sortent se prélasser au soleil ou sous le parasol en attendant que j’ai terminé. On me jette un coup d’œil et un coup de patte parce que, bien sûr, faut pas tarder, ce sera bientôt l’heure de la pâtée. Je range l’aspirateur et me prépare à en griller une petite… plus de briquet, rien par terre… tiens : un gobelet. Ils ont encore sifflé la moitié d’une bouteille de Bailey ! Je file dans la salle de bains, je me douche vite fait moins par coquetterie que par nécessité. En retard, je sors, je cherche mes clefs, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Le chien est affalé sur le canapé, avec la bouteille de Bailey, le chat fait sa toilette sur la chaîne hi-fi. Ils me regardent… Noooooon ! Je n’ai plus qu’à me trouver un masque ! Mettre le mascara avant de prendre la douche, c’est toujours pareil, c’est une mauvaise idée !

 Agnès :

A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil, les grands ont déjà pris les places devant, les photographes du dimanche barrent l’allée centrale avec leurs pieds d’appareils photos plantés comme des parasols sur la plage un jour de Juillet. Quelques poussettes égarées bloquent les côtés de la salle et pour clôturer le tout, des gamins énervés courent dans tous les sens entre les rangées de chaises en plastique. Pas moyen de se faufiler jusque devant la scène pour espérer voir ma fille. C’est elle que je suis venue admirer à cette maudite fête d’école. Les autres ne m’intéressent pas. Je suis là pour elle. N’allez pas croire que ce soit coquetterie de ma part, mais elle est tout mon portrait. Qu’est-ce qu’elle est mignonne. C’est la plus belle, la plus craquante. J’ai peut-être un peu trop forcé sur le maquillage cette fois-ci, et puis les talons aiguilles pour une petite fille de six ans c’est sans doute un peu exagéré ; mais quelle grâce, quelle distinction ma Cindy ! Son costume de scène lui va parfaitement. Strass et paillettes, tout ce que j’aime pour ma poupée, ma Lolita.

Aïe! Voilà la maîtresse. Bas les masques. Je suis piégée. Il va falloir aller en coulisses démaquiller ma petite chérie, la déshabiller et l’affubler de ce ridicule costume d’ourson polaire…

Dodo :

A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil, alors que le tapis est nickel en partant, quand je rentre il est parsemé de petites miettes, comme on en trouve sous le parasol à la fin du pique-nique. Quel est ce mystère ? Qui dépose régulièrement ces minuscules résidus de pain ou autres victuailles desséchées ?  Boule , la chatte obèse et ventripotente ? Non, elle se goinfre de croquettes et met un point d’honneur à ce que rien ne sorte  de sa gamelle. Elle ne supporterait pas un environnement négligé. Bien que dépassant largement le poids conseillé par le vétérinaire, elle s’accorde parfois une petite coquetterie gustative en se régalant des restes d’un poulet mais aucun relief au sol ne dénonce sa gourmandise.

Mais revenons au tapis. Je suis sûre de l’avoir aspiré hier. D’ailleurs j’y ai trouvé une aiguille, celle qui s’était échappée de la boîte à couture. Je craignais un jour ou l’autre de la retrouver plantée dans mon pied.

Donc le tapis devant l’évier… Marron foncé. Quelle idée cette couleur ! Tout marque, tout se remarque, surtout les miettes. Forcément beige sur marron- inévitable. Des miettes de quoi ? Je m’approche des minuscules particules aux formes irrégulières. Certaines semblables à de petits masques joyeux et troués qu’auraient portés des souris pour Carnaval. Des souris ? des souris.

Et si sur ce tapis gisaient les restes d’un pique-nique royal de souriceaux en villégiature…

Caro :

A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil, je suis en retard, quel que soit le rendez-vous. Pourtant, il me semble que je pars suffisamment en avance. J’ai avancé l’horloge de cinq minutes et je me fie même au soleil par rapport à l’ombre du parasol. La dernière fois par exemple : le temps de mettre mes chaussures, et hop j’enfile mon manteau, j’allais partir et il me restait quelques minutes pour me permettre la coquetterie de me recoiffer. Je passe la porte et commence à descendre les escaliers. Arrivée au premier, je sens un picotement en bas de la jambe : tiens, l’aiguille que je n’ai pas retrouvée après avoir cousu mon ourlet Je prends trente secondes de mon précieux temps pour la retirer et poursuis ma course, désormais folle. Au rez-de-chaussée, je croise mon voisin, un masque de Zorro sur la tête. Bien qu’interloquée, je ne me suis même pas permise de le questionner. Malgré tous mes efforts, les écarts de vitesse en voiture,  je suis tout de même arrivée en retard.

Dominique :

A chaque fois que j’arrive , c’est toujours pareil , on prend les assiettes, il regarde si le parasol est à sa place, il le prend, on coupe le pain, les sandwichs , on prépare le thermos de café, l’eau,le vin,les œufs durs, la nappe à carreaux et hop ! En route pour l’aventure !

Tout ça est mis dans la vieille malle à pique nique bien sûr, qui fermait déjà mal du temps de Manou c’est dire …Direction St Féréol et là au bord du lac qui clapote gaiement, on s’installe. Il fait un peu frais mais ça fait rien . Il est si prévenant et connaissant ma coquetterie, il jette sur mes épaules le châle en laine brodé de Dora et m’aide à m’installer confortablement sans rien déranger et m’asseoir sans froisser ma robe. C’est bien simple, il s’occupe de tout. Et je ferme les yeux. Quand c’est prêt, il me dit : « Voilà ! C’est prêt ! »

Nooon !!! Nooon !!! Ma boucle d’oreille ! C’est comme chercher une aiguille dans une meule de foin. Comment veux tu que je la retrouve ? Cherche ! Cherche ! Aide-moi à chercher !

L’herbe est un peu sèche et jaune par endroit. Comment trouver cette petite boucle si fine en ambre ? Les petites boucles d’oreilles de Dora, elle me les avait données ! Cherche !

Chérie, ne t’inquiète pas, on va la retrouver. Je te promets je ferai tout mon possible…

Et puis là, voilà son masque d’amertume, sa bouche serrée, son air exaspéré, nerveux, déçu.

Encore déçu toujours déçu. C’est ça j’ai encore tout gâché. Voilà !

Il s’est donné tant de mal … Et voilà ! Voilà ! Voilà !

Jo :

A chaque fois que j'arrive, c'est toujours pareil, ma mère est perchée sur un escabeau et elle nettoie quelque chose. Affublée d'un vieux tablier à rayures bleues et orange comme des tranches de parasol, un torchon sur la tête en guise de coiffe folklorique , elle nettoie le dessus d'une étagère où elle pose les pots de confiture qu'elle confectionne en été, pendant les rares moments où il n'y a rien à nettoyer.
Son escabeau sous un bras, son plumeau de l'autre, un gant ramasse poussière coincé dans la ceinture du tablier, elle nettoie, elle époussette, elle lave, elle enlève les chiasses de mouches, elle décroche les rideaux et les remplace illico.
Les abats jour de chaque pièce ont eux aussi droit à leur toilette hebdomadaire, dévissées et revissées, les ampoules éblouissent et gare au moindre moustique qui oserait s'approcher, il serait  immédiatement épinglé à son tableau de chasse avec une aiguille à canevas.
C'est toujours comme ça, quelle que soit l'heure à laquelle je lui rends visite, maman avertie ou pas, est juchée sur son escabeau. Les tableaux, les meubles, les masques africains et tous bibelots, ont droit eux aussi à un dépoussiérage dans un planning qu'elle seule décide. L'armoire peut-être encaustiquée le lundi après midi, les tableaux dépoussiérés le jeudi, la semaine suivante, ce sont les masques qui grimacent sous le plumeau.
C'est toujours comme ça, à chaque fois que j'arrive, maman nettoie.

Anne-Laure :

A chaque fois que j’ arrive, c’est toujours pareil…
je ferme la porte et je sais qu’il est là, au bout du couloir et qu’il attend, tapi derrière le parasol qui traîne là depuis la fin de l’été car personne ne prend la peine de le ranger dans le garage avec le reste des affaires de jardin…
Enfin lui, il se planque et je sais que dès que je ferai un pas ou deux dans sa direction, il va se précipiter sur moi, et j’aurai beau tenter de l’éviter; il va planter ses griffes sur mes jambes. Je vais alors crier de douleur et non pas de coquetterie comme certains dans cette maison essaieront de vous le faire croire!
Ce chat est une vraie teigne et ce sont de vraies attaques. Je le déteste, il le sent et il se venge.
L’autre jour, j’ai fabriqué une petite peluche en tissu; plutôt bien réussie: elle lui ressemble, même couleur, même nombre de moustaches. Je n’ai plus qu’à planter les aiguilles dans le tissu bien rembourré, histoire d’essayer une contre-attaque vaudou! (c’est ma voisine, qui vient de l’île de la Réunion qui m’a donné l’idée. Là-bas, ils ont tout un tas de petites poupées avec différents masques et tout un autre tas de rituels pour se défendre contre quelques « parasites quotidiens »).

Marie :

A chaque fois que j’arrive, c’est toujours pareil, il n’y a jamais de places dans ce parking souterrain.

19h, je fais trois fois le tour, j’essaie un créneau dans un espace grand comme un parasol, mais non, c’est une Twingo qu’il me faudrait. Il faudrait une demie place en plus pour la garer, la Laguna.

19h15, je me fatigue à tourner le volant dans un sens, puis dans l’autre, les gens s’agacent et klaxonnent…comme s’ils étaient pressés de trouver une place qu’il n’y a pas.

19h45, quand j’ai enfin repéré une voiture qui est entrain de démarrer, j’enclenche mon clignotant, (coquetterie que j’ai faite installé sur le toit de ma voiture il y a peu), j’arrive à stationner à côté de la place qui se libère, je me fais huer par 50 conducteurs parce que je les fais s’arrêter.

19h50, voilà, ça y est je suis prêt à m’enfoncer dans une magnifique place, bien large.

19h51, voilà qu’un 4X4 noir, arrivant d’en face me court-circuite et se vole MA place.

19h52, mes ongles se sont enfoncés comme des aiguilles dans le revêtement en mousse fluo de mon volant. Je hurle, tape et j’insulte.

19h54, le mec sort de son 4X4, je me tais, il est baraqué deux fois comme moi, je boucle les portières.

Après 3 kilomètres de flèches, de pancartes SORTIE, masques clignotants qui semblent rigoler de moi, après 15 virages toujours vers la droite, je sors vers la lumière de la ville. Il est 20h32, j’ai raté mon dîner avec Thérèse.

 

Les prochaines productions sont à venir…

RDV le 28 mars à 20h, à la MJC. Bises !

Lectures du 15 février, soirée OUPS génération, Théâtre Le Bastringue

Lectures du 15 février

Atelier d’écriture

MJC Cosne d’Allier

 

Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Pierre de Ronsard

 

Quand je serai GRANDE

Quand je serai plus grande, j’habiterai juste à côté de chez toi, maman.

Quand je serai grande, j’aurai des chaussures à talons et j’aurai des cheveux longs.

Quand je serai grande je pourrai avoir un couteau à table et je pourrais me coucher à l’heure que je veux.

Quand je serai grande je pourrai boire de la bière.

Quand je serai grand je pourrai parler en même temps que les autres grands sans attendre mon tour.

Quand je serai grande je serai communiste pour voler aux riches et donner aux pauvres.

Quand je serai grande j’aurai le droit de manger du chocolat avant le dîner et avant de me coucher… sans devoir me laver les dents!

Quand je serai grande, j’aurai des bébés blonds, ronds et roses.

Quand je serai grande, j’aurai des livres à moi, pas seulement ceux de la bibliothèque.

Quand je serai grand je serai poétesse.

Quand je serai grand je serai président.

 

Mignonne

 

Mignonne, allons voir si tes fesses

Qui pour l’heure sont celles d’une déesse

Sauront vibrer d’allégresse

Avant que le temps ne les affaisse

 

Voyez comme déjà elles occupent l’espace

Et dans la pièce ne laissent que peu de place

Hier encore elles valorisaient vos atours

Aujourd’hui je me dois lever tôt pour en faire le tour

 

Donc, profitez du temps où les hommes ont pour dessin

D’échafauder des plans pour découvrir vos seins

Avant que ne vienne le moment des échafaudages

Où le temps assassin vous rappelle votre age

 

 

Liste des choses que j’aurais dû faire quand j’étais petite

Quand j’étais petite, j’aurais dû accepter de perdre aux jeux de société contre ma sœur pour être moins mauvaise joueuse aujourd’hui,

me mettre plus souvent en jupe avant d’avoir besoin de m’épiler…

Quand j’étais petite, j’aurais dû penser que les cheveux de ma poupée ne repousseraient pas…et j’aurais dû dire à la dame qui sortait des toilettes que sa jupe était prise dans son collant…

Quand j’étais petite…j’aurais dû apprendre à coudre à la machine avec ma mémé et embrasser les garçons quand j’en avais envie.

Quand j’étais petite, j’aurais dû comprendre que ça ne durerait qu’un temps.

 

Mignonne

 

Ma mie, partons sans détour

Chercher à la pointe du jour

Promesse d’amour éphémère

La fleur de notre bon Roi

Blottie au plus creux des bois

Votre beauté altière

 

Blanche bien avant les mâtines

Pure, gracile, presque divine

Aimée des plus nobles chevaliers

Au midi déjà se flétrit

D’immaculée se strie de gris

Et  perd de sa majesté

 

Ainsi croyez-vous pareille au lys

Diadème, joyaux, riches pelisses

Garder maintien de votre corolle

Ducs, contes, barons ou marquis

Avant mi-temps de votre vie

Courrez parmi les herbes folles

 

Parcours d’une vie

Me contorsionner quelques heures en arrivant.

Être expulser du ventre de sa mère en hurlant.

Dégager le cordon en criant

Ramper sur ce sein en tétant

S’endormir dans son petit lit en se blottissant.

Sourire, les poings serrés, en dormant.
Vagir, les yeux mouillés, en bavant.

Avaler goulûment un biberon en m’endormant

Baigner tranquillement en suçotant

Se positionner tête en bas en se retournant

Atteindre le hochet en rampant.
Avancer, les bras en balancier, en titubant.

Manger à la cuillère en salissant

Bredouiller papapapa en cillant

Se lever dans le parc en s’agrippant

Marcher à 18 mois en hésitant

Tomber des escaliers en hurlant.

Cracher des graviers en bavant.

Refuser de s’habiller, en courant.

Peindre, les mains barbouillées, en s’appliquant.

Tenir le livre à l’envers en attendant.

Aller à l’école en pleurant

Rire, à gorge déployée, en pédalant.

Tomber de vélo en pleurant

Gagner aux cartes en trichant

Tourbillonner, sur la pointe des pieds, en gloussant.

Perdre une dent en saignant

Réciter des poésies en zozotant.

Déchiffrer, le doigt sur la ligne, en hésitant.

Faire ses devoirs en ronchonnant

Partir dormir chez un copain en fanfaronnant

Donner la main en râlant

Lire comme un grand en murmurant.

Cueillir, à plaines poignées, en escaladant.

Arriver au collège en crânant

Accepter avec peine son corps qui change en bluffant

Regarder les petites filles en rougissant

Admirer mes parents en grimaçant

Rencontrer l’amour en mobylette à 17 ans

Réviser le bac en stressant.

Passer mon bac en dilettant

Te…DilettanTE.

Assister à son premier concert en s’extasiant.

Partir le dimanche soir en soupirant.

Écouter led Zeppelin en révisant.

Traverser la fac en courant,

retraverser la fac en m’accrochant.

Défiler, le poing dressé, en y croyant.

Découvrir que la liberté n’existe pas en déchantant

Choisir ce que l’on veut faire en l’assumant.

Vivre comme on le souhaite en chantant.

Aimer sa vie en la regardant.

Admirer ses réussites en s’en félicitant.

Apprendre de ses erreurs en souriant.

Rencontrer son chéri en rêvant.

Donner son adresse en rougissant.

Danser, les yeux extasiés, en bêtifiant.

Le serrer tout contre Soi en appréciant l’instant

Cuisiner de bons petits plats en riant.

Pleurer de rage en aimant.

Casser des assiettes en criant.

S’excuser platement en regrettant.

Acheter une maison en la repeignant.

Grossir doucement en attendant.
Câliner ses enfants en les berçant.

Bercer, les bras lovés, en chuchotant.

Se lever en pleine nuit en ronchonnant

Se lever en pleine nuit en ronchonnant

Se lever en pleine nuit en ronchonnant

Ranger, la tête ébouriffée, en pestant.

Essayer de les éduquer en y croyant.

Jouer aux petits chevaux en patientant.

Inventer des histoires en bordant.

Laisser grandir les enfants en vieillissant

Passer de belles soirées en s’enivrant

S’investir dans le boulot en grognant

S’investir dans des assocs en souriant

Sourire à la vie machinalement.

Attendre le lendemain en espérant.

Attendre le lendemain en regrettant.

Voir mourir des êtres aimés en s’effondrant.

Se voûter, le dos ankylosé, en vieillissant.

S’étreindre longuement en s’éteignant.

 

Mignonne

Eh miss, t’es mignonne toi !

J’te trouve trop bonne

Sans déconner j’te kiffe grave

Eh miss tu vas où là ?

T’es un peu comme une fleur

J’sais pas moi … une tulipe

Une plante jolie quoi !

Eh miss, vas-y arrête de faire ta belle

Tu sais qu’çà va pas durer

Tes leggings tes jeggings tes pulls léopard et tes Converse dorées

Nous f’ront pas toujours bander !

Eh miss, dans deux ans j’suis sûr

T’as deux marmots collés à tes compensées

Et tes hanches aussi larges que l’Arc de Triomphe

Eh miss, tu fais quoi là tu fais la maligne ?

Mais un jour tu sais tu s’ras un vrai thon

Un vrai laidron !

On t’mat’ra même plus on t’calcul’ra même plus

Et là çà s’ra plus la peine de m’rappeler

Eh miss, allez fais pas ta pute

Vas-y laisse moi ton 06 …

 

Final

Je n’ai pas un tempérament à regrets. Regretter, c’est perdre du temps, puisqu’on ne peut pas rejouer le passé.

Séance du 20 décembre 2013

A) Par groupe de deux, l’un complète la phrase de l’autre :

Les j’aime … mais le problème c’est…

J’aime mettre les mains dans la boîte à boutons, mais le problème c’est que maman m’a dit que c’était « pas des jouets », elle aime pas prêter ses affaires, je le savais, de toute façon…

J’aime décorer le sapin de Noël mais le problème c’est que j’aimerais qu’il y ait assez de branches pour  les rennes et le père Noël… j’ai p’us d’place!

J’aime le choco trempé dans le chocolat chaud mais le problème c’est que je me brûle toujours la bouche parce que je suis impatient de boire.

J’aime les kaléidoscopes mais le problème c’est que le Père Noël s’est trompé et qu’il m’a apporté un stétoscope. il est pas calé.
J’aime regarder les dames qui dansent sur la plage mais mon papa dit que je ferais mieux de regarder les cerfs volants (pourtant lui il les regarde …)
J’aime faire pipi sous al douche mais le problème c’est que j’ai pas toujours envie.

J’aime porter des fringues de mec pour la Saint Valentin mais le problème c’est que les autres jours de l’année aussi. Alors …

J’aime peindre les escargots, mais le problème c’est que mon feutre bave aussi et ça fait des bulles.

J’aime faire fondre le chocolat lentement dans ma bouche, mais le problème, c’est quand j’embrasse mon amoureux à l’heure du goûter.

J’aime te caresser les cheveux, mais le problème c’est les petites bêtes que j’y récolte.

J’aime faire des bisous à Léa, mais le problème c’est que je ne connais pas de Léa. Du coup, je mets des coups à Léo.
J’aime bien les rhododendrons mais le problème c’est qu’ils me font faire des rots de dindon.
J’aime dessiner des cœurs mais le problème c’est que lorsque je les offre, ils font s’emballer le mien.

J’aime les boîtes de Quality Street parce que les chocolats sont enrobés dans des papiers cadeaux, mais le problème c’est que je suis déçue quand je les ouvre parce que ce ne sont plus que des chocolats.

J’aime les animaux, mais le problème, c’est que je ne peux pas blairer les gens de la SPA.

J’aime les chamallows mais le problème, c’est que je ne trouve que des chats malins.

J’aime caresser les chevaux, mais le problème, c’est que les chevaux sont fourchus parfois.

J’aime aller à l’école, mais le problème c’est que l’école ne m’aime pas.

J’aime faire du toboggan mais le problème c’est que c’est dur en mangeant des topinambours farcis aux fleurs oranges et bleues.

J’aime tirer le petit doigt de pépé mais le problème c’est qu’une fois il m’est resté dans les mains.

J’aime les sucettes rondes, mais je problème, c’est que j’ai la tête au carré !

J’aime bien, en juin, aller cueillir les framboises tout de suite après le petit déjeuner mais le problème c’est que les fraises sont jalouses et rouges de colère quand je m’occupe d’elle avant le dîner !

J’aime l’été, la petite promenade qu’on fait tout calmement après le dîner mais le problème c’est qu’invariablement, après le dessert, je m’endors !

 

B) Individuellement, écrire un ou plusieurs clichés de votre enfance…sous la forme « Moi, quand j’étais petit(e), je croyais que … »

Moi quand j’étais petite, je croyais qu’une fois adulte je comprendrais tout de la vie…

Moi quand j’étais petite, je croyais que les grands pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient…

Moi quand j’étais petite, je croyais qu’un jour je grandirais…

 Moi quand j’étais petite, je croyais qu’on pouvait trouver des trésors au pied des arcs en ciel…

Moi quand j’étais petite, je croyais que si je m’applatissais sur le matelas, façon étoile de mer, aucun vampire ne me verrait sous l’édredon…

Moi quand j’étais petite, je croyais qu’Alain Souchon et Plastic Bertrand pourraient jouer dans la version française de « Starsky et Hutch »…

Moi quand j’étais petite, je croyais que, sur l’étang de Saint-Bonnet, si on arrêtait de pédaler, le pédalo coulerait…

Moi, quand j’étais petite, je croyais que j’avais le pouvoir de faire passer les feux rouges au vert. Ainsi, quand il fallait aller faire les courses et comme je n’aimais pas ça, je fixais le feu et lui demandais de passer au rouge. Quand il s’agissait de retrouver les copines dans la cour de l’école, je comptais jusqu’à trois et hop! le feu passait au vert. Je vous assure que ça marchait. Le problème, c’est que depuis que j’ai passé mon eprmis, j’ai beau compter, les feux n’en font qu’à leur tête. J’ai dû perdre mon pouvoir en même temps que je prenais de l’âge.


Moi, quand j’étais petite, je croyais que derrière cette cabane, se trouvait un monde parallèle habité par des animaux, aucun humain n’est admis.


Moi, quand j’étais petite, je croyais que les chauves s’étaient brossé les cheveux trop fort.

Quand j’étais petite, je croyais que Jean Ferrat chantait : « Que serais  je sans toi, que ce bal du ciment… »

Quand j’étais petite, je croyais qu’il y avait des mazas grands et des mazas p’tits…

Quand j’étais petite, je croyais que pour une pente raide on pouvait dire une côte de porc…

Quand j’étais petite, je croyais que les gens qui allaient à la messe le dimanche étaient des gens bien…

Quand j’étais petite, je croyais que si je serrais les jambes sur les toilettes, je tomberais dans le trou…

Quand j’étais petite, je croyais que si je louchais je resterais coincée comme ça…

Quand j’étais petite, à Courseulle s/Mer en vacances, j’avais toujours peur que la mer ne soit plus là parce qu’elle était démontée…

Quand j’étais petite, je croyais que quand j’abaissais le clapet des toilettes ça tombait chez la voisine du dessous…

Moi, quand j’étais petite, je croyais que tout le monde croyait au père Noël. Comment aurais-je pu en douter? Mes parents, ma sœur, les cousins… tout le monde parlait de lui. Certes, parmi les petits, personne ne l’avait vu, mais les adultes, eux, le connaissaient vraiment. Ma grand-mère recevait des coups de téléphone qu’elle nous rapportait fidèlement. Il avait écrit à un oncle pour le prévenir qu’il passerait deux jours plus tôt et on m’avait montré la lettre. Bien sûr, nous savions tous que ceux qu’on voit dans les rues ou les magasins étaient faux. A l’école, j’avais même reconnu les chaussures du papa d’un copain sous le manteau rouge. Mais le vrai, l’unique, il habitait au pôle nord, rue de l’étoile polaire, avec ses rennes, son traîneau et sa mère Noël.
Aussi ai-je failli tomber de ma chaise quand, un jour, à l’école – j’avais sept ans – j’ai découvert que dans la class
e il n’y avait que le maître et moi qui croyions au père Noël.

C) Écrire un texte de maximum 10 lignes dont la première phrase sera soit : – « Hier, Elsa avait fait des couettes » soit : – « Simon regarde les nuages et pense que c’est bientôt l’heure de rentrer. »

Hier, Elise avait fait des couettes à sa barbie préférée, celle qui, habituellement, portait toujours un gros chignon brioche. C’était sa préférée parce que, quand sa maman la lui avait apportée de chez Emmaüs, elle avait non seulement le chignons brioche avec un beau diadème dedans, mais des chaussures à hauts talonscouette roses, un manteau rouge évasé comme un triangle et un petit sac à main noir qui brillait. Quand elle l’avait montrée à sa copine Lisa, celle-ci était devenue verte de jalousie.
Et hier, à nouveau, Lisa devait venir chez elle.

Nicole

Simon regarde les nuages et pense que c’est bientôt l’heure de rentrer. Il ne faut pas tarder, la nuit va bientôt tomber et le loup sera peut-être de nouveau aux aguets, affamé… Tout à l’heure, Simon a pu l’amadouer en lui tendant le petit pot de beurre, sauvant ainsi les galettes de Mémé Annette mais qui sait si la bête sera aussi docile sur le chemin du retour…? 

Annette songe, le front plissé d’une  ride d’inquiétude:

– Simon, comme tu as de petites jambes, veux-tu rester dormir ?

– Non, tu sais, Mémé Nette, si je pars c’est pour mieux revenir!

Nette sourit.

Céline

Simon regarde les nuages et pense que c’est bientôt l’heure de rentrer. Il aime cet instant de repos après l’école. Il rentre à pied et s’arrête toujours sur la butte d’où il voit les villages environnants. Il s’amuse à les nommer. Puis, si il fait beau, il s’allonge 5 minutes sur l’herbe et regarde les nuages qui dessinent sur fond bleu des figures : aujourd’hui il a aperçu un dragon, le visage de Gargamel, un petit chaton et une fusée. Mais il ne peut pas rester car se sparents l’attendent. Ils sont avec le bébé qui est arrivé il n’y a pas longtemps. Simon se sent délaissé, même s’il est fier de rentrer de l’école tout seul. Il a un peu peur que ses parents l’aiment moins. Et il réfléchit à ce qu’il pourrait inventer pour attirer plus l’attention sur lui.

Florine

Hier, Elise avait des couettes.  Elle voulait être belle pour la fête de Jérémy. C’était la première fois qu’un garçon l’invitait. Son petit cœur battait car elle voulait être, par lui, remarquée. Pomponou, pomponette, de belles couettes, de beaux rubans colorés, des yeux de minette (pour l’apprivoiser), des ongles de starlette,  enfin prête pour les projecteurs allumés. Maintenant il n’y avait plus qu’une chose à faire : se rendre au rendez-vous tant espéré.

Pierre-Antoine

Hier Élise avait fait des couettes…En fait, c’est papa qui lui avait fait des couettes, car maman avait dû quitter la maison très tôt. Mais papa n’était pas expert en coiffure de filles et son expérience en maniement des chouchous assez rudimentaire…Après des efforts et de douloureux  tiraillements capillaires, papa , victorieux invita Élise à quitter la salle de bain.

« Et ben voilà, on dirait le caniche de mémé ! » dit il avec un humour très personnel. Élise se regarda dans la glace du salon. D’un geste brusque, elle arracha les deux élastiques. Ses cheveux retombèrent sur ses épaules en une masse informe…

Dodo

Simon regarde les nuages et pense que c’est bientôt l’heure de rentrer.

Les derniers oiseaux viennent de passer. Depuis ce matin, avec son oncle, il a compté les oies, les canards, les grues qui arrivaient des pays du nord, aux lacs sombres et aux forêts de sapin.Ces oiseaux migrateurs, lui a appris son oncle, volent vers le sud pour y passer l’hiver et referont le voyage inverse au printemps.

Simon sera là, et les guettera avec son oncle, jumelles autour du cou pour les recompter.

Ce soir, il rentre, le coeur léger les oiseaux sont passés, et cette nuit, c’est sûr, il va en rêver.

Jo

Hier, Elise avait fait des couettes., sa maman avait ajouté des petits nœuds roses avec des paillettes et deux magnifiques barrettes fuchsia du catalogue CARREFOUR spécial Noël que maman a déjà mis au feu. Bref, quand elle est rentrée dans la cour, les couettes ont eu l’effet d’une bombe atomique Hiroshima. Y’a d’abord eu comme un grand silence et puis des murmures sont montés comme un brouillard, tout le monde en parlait, même les garçons du CM2. Et c’est là que on a commencé à se disputer, Élise et moi. Faut dire que j’en avais gros sur la patate de ses provocations, tout cela parce que la veille j’avais un chignon de danseuse avec des plumes et qu’elle en était malade de jalousie…

Marie